Crépuscule sur Arbilion

Ce n’est pas Emaryä qui réveilla la mylaste, mais un Thot excité qui sautillait sur les draps du lit. Le singe avait dormi sur l’oreiller à côté de la tête de la dame. La créature simiesque tenait une cruche d’eau fraîche provenant de la table qui avait été mise près de la porte de la chambre. C’était bien Thot qui avait ouvert la porte et s’était fait un collier avec les figues de l’assiette. Il restait du pain, du beurre, des mûres et de l’hydromel. Un garde apparut dans l’encadrement, dévisageant le singe.

-Dame Typhen. Vous êtes attendu en bas dans la salle d’entraînement par Dame Emaryä. La salle se trouve après la porte gauche du hall, dès que vous descendez.

Le garde fit un bref salut de la tête et disparut. Thot, maintenant, faisait semblant de se prélasser dans la baignoire circulaire aussi grande que celle des Reines d’orient. Le guide simiesque s’amusait avec du savon aux arômes orientales. Il avait clairement préparé le bain, comme en témoignait les nombreuses outres à eau qui traînaient vides…

Un petit « iikk » confirma les desseins du singe. Typhen devait être lavée de toute sa fatigue et le stress de la nuit derrière. En plus d’être présentable face à Emaryä, bien que la mylaste allait transpirer comme une dingue dans l’entraînement….

Typhen resta sans voix, le petit singe semblait avoir fait sauter son glyphe d'alarme comme si de rien était, elle l'observa quelques secondes, puis finit par avoir un large sourire en le voyant insister pour qu'elle prenne un bain.

La mylaste qui se trouvait sous sa forme naturelle pénétra dans l'eau qui était à une température parfaite. Immédiatement le singe prit soin d'elle, et quelques minutes plus tard la fatigue du voyage et le stress de la veille avait disparut.

Malgré son retard la jeune femme prit un minimum de temps pour manger, elle devait s"assurer de ne pas avoir de manque pour la journée d'entrainement qui l'attendait. Par habitude elle vérifia les tatouages qui recouvraient tout son corps, sa nudité ne la gênait pas, les tatouages étaient pour les siens des vêtements suffisant, toutefois elle enfila des affaires dans lesquelles elle était à l'aise; s'empara de ses deux dagues, et plaça dans son dos ses dagues de lancer avant de descendre rejoindre la vieille femme.

Pendant que Typhen descendait. Thot lava rapidement les tatouages runiques cachés sous sa peau. Un simple singe n’aurait pu briser le glyphe de la mylaste mais Thot, lui avait plus de ressources. Il courut finalement pour venir se loger sur l’épaule de Typhen alors qu’elle émergeait dans la salle d’entrainement.

Emaryä était assise en tailleur et caressait un magnifique faucon. Un sourire illumina son visage quand elle vit son hôte arrivait.

-Ah. Dame Typhen vous voici. Ce matin nous allons voir de quoi vous êtes capable. On m’a vanté les mérites des Mylastes, mais rien ne vaut une démonstration. Vous en conviendrez. Il vaut mieux d’ailleurs que je vous vois à l’œuvre avant de vous faire participez au tournoi. Je vous en prie. Prenez place au sein de l’arène.

Une fois que cela fut fait, la vieille Dame se leva et expliqua les règles.

-C’est un entraînement spécial. Mais qui sert généralement à faire cohabiter l’esprit et le corps en une parfaite danse de combat. Si vous parvenez à maitrisez cette technique, vous deviendrez redoutable, aucun doute sur votre survie dans l’arène.
Vous allez vous battre contre une dizaine de gardes. En même temps, vous devrez résoudre une énigme. Vous aurez quinze secondes pour trouver la réponse. Par seconde de retard, deux adversaires supplémentaires entreront dans l’arène. Plus vous tardez, plus vous finirez noyée sous une myriade d’opposants.

Puis voyant l’équipement de Typhen, Emaryä reprit la parole :

-Cela me semble un peu léger. Les dagues requièrent certes une maitrise particulière mais pour ce genre de combat, seuls les plus expérimentés les utilisent. Si vous désirez quelque chose d’autre, vous pouvez vous servir.

L’Elfe montra les armes alignées sur les étagères. On trouvait des morgensterns, des arcs, des lances et bien sûr des épées longues.

-Nous ferons une petite pause entre chaque énigme résolue. Mais le nombre de combattants ne redeviendras pas dix. A chaque fois il vous faudra les résoudre plus vite. Vous vous sentez prête ? Nous allons bientôt commencer.

Thot excité, encourageait la mylaste sur les tribunes. Mais dans l’arène spacieuse, parfaitement construite pour pouvoir se mouvoir sans gêne, les dix gardes se tenaient déjà prêts…

Typhen observa quelques secondes l'équipement présent, puis fit un signe négatif de la tête.

-Mes armes me conviennent et s'adapteront à mes besoins, comment se déroule cet entrainement, les gardes sortent au premier sang, où sont ils prêts à sacrifier leur vie pour que je puisse m'entrainer?

La mylaste n'avait pas utilisé un ton ironique, elle se renseignait simplement sur les coutumes de ce nouveau jeu.

Emaryä eut un sourire narquois devant la moue de Typhen. Aucune ironie de la part de la mylaste. Bien. Il fallait qu’elle prenne la chose au sérieux. Ce genre d’entraînement n’était pas un jeu. Il avait permis de forger la base des plus grands guerriers de ce monde. Enoncer les termes pouvait paraitre facile mais réussir cette épreuve était l’une des choses les plus dures à faire. Morgan par exemple s’entrainait toujours avec des énigmes difficiles et une vingtaine d’adversaires dès le début. Son record était de trois énigmes résolues. Mais pour la mylaste, on allait commencer avec une série plutôt facile Il fallait connaitre les limites de Typhen ainsi que ses forces. La vieille Dame prit une mûre et la fit tourner enter ces doigts. Elle souffla et répondit à son interlocutrice.

-Vous devez comprendre à quoi sert cet entraînement. Ce n’est pas un jeu. Ce n’est pas une bagarre joviale entre amis. Ce n’est pas non plus un combat à mort. Ce genre de travail consiste à faire travailler en même temps l’esprit et le corps. L’énigme est la chose la plus importante. Si vous choisissez de combattre à fond sans vous en souciez, vous finirez vaincue. Vos forces consumées via la longueur du combat. Donc, une fois à terre, vous ne serez ni rouée de coups ni tuée. Vous en déduirez par conséquent qu’il ne faut pas vous soucier de vos adversaires. Vous devez atteindre vos pleines capacités.

Emaryä but une gorgée dans sa tasse et fit un sourire à Typhen
-J’ai lu des ouvrages sur vos capacités de combat. D’après mon expérience du tournoi, vous ne tiendrez pas longtemps. Et la règle c’est qu’il n’y a pas de survivants. Par conséquent…

Le visage de la dame se fit plus dur, plus sérieux et avec une pointe de tristesse dans la voie.
-Par conséquent, j’aimerais me tromper sur toute la ligne à ce sujet. Je n’aimerais pas non plus à avoir votre mort sur la conscience. C’est quelque chose de désagréable.

Une larme perla de l’œil droit à l’évocation de souvenirs.

-Je vous prie de m’excuser Dame Typhen. Commençons, si vous le voulez bien. Le soleil continue sa course. Il nous reste à peine 24h avant que le tournoi ne débute. Les gardes peuvent se soigner eux-mêmes en plein combat. Ils vous attaqueront tous en même temps également. Vous aurez déjà assez de difficultés à vous gérer vous-même. Laissez-vous donc aller.


Emaryä sortit un mouchoir pour essuyer sa larme. Toujours assise en tailleur sur l’estrade supérieure, l’elfe posa un dernier regard sur le gong central. Au signal de Typhen, l’entraînement débuterait.

Typhen ne remarqua pas la larme, elle était déjà concentrée, elle sortit les deux dagues couvertes de runes qui ne la quittait jamais, puis s'avança calmement vers le centre de la pièce. Une fois au milieu des gardes elle ferma les yeux puis fit un signe de tête en direction de la vieille dame, lui indiquant ainsi qu'elle était prête.

La note sombre et gutturale du gong s’éleva pou annoncer le début de la séance. La voix d’Emaryä se fit entendre, douce, mystérieuse avec une petite pointe d’amusement.

-Je n’ai pas de limites ni de fin
Je suis une chose contre laquelle les humains luttent et que les Elfes laissent suivre son cours.
Je suis venu à bout des plus grandes civilisations
Rien ne me résiste, même les matériaux les plus durs ont rendu les armes face à moi
En définitive rien ne m’arrête et je suis la chose la plus vieille du Monde
Qui suis-je ?

Au fur et à mesure de l’énigme, les gardes attaquaient inlassablement. Rapides, vifs et agiles, ils ne semblaient pas craindre la magie, pas plus que les armes. L’usage des sorts pouvaient les ralentir voir les stopper l’espace d’un instant mais guère plus. Quand aux blessures corporelles, elles disparaissaient rapidement.

L’atmosphère devint un peu lourde, suite à la transpiration des protagonistes. Entre acrobaties, esquives et contres, les adversaires de Typhen ne lui laissaient aucun répit. En outre ils se battaient avec des bâtons de bambou flexibles. Tout ce que récolterait Typhen, ce serait des bleus et peut-être un mal de tête. Puisque aucune partie du corps autant physique que mentale n’est épargnée…

HRP/ Règles entraînement:

_Un post égal= 15 secondes de réflexion
_Résolution de l'énigme = 15 secondes
_1 seconde de retard = 2 adversaires supplémentaires
_Pause d'une minute entre deux énigmes
_ Le nombre d'adversaires au début est de dix minimum
_ Le nombre d'adversaires ne peut qu'augmenter. Il ne peut pas redescendre à son départ.

Typhen laissait son corps agir par réflexe, la milicienne ne restait pas en place, et évitait tant que possible le centre de la pièce, si ce n'est pour faire une roulade afin de la traverser.

Les gardes attaquèrent, puis l'énigme fut posée, après quelques secondes la milicienne annonça :

-Le temps !

Emaryä applaudit devant la rapidité de la mylaste.

-Excellent. C’est la bonne réponse.

Une gourde d’eau fut amenée à Typhen, et Thot vint éponger la sueur du front de la Dame. La minute de pause passa vite. La note familière du gong résonna une fois de plus. Alors que la cadence du combat reprenait, la seconde énigme put être entendue.

-Je suis liée à la vie
Je suis naturelle
Beaucoup me craigne
Mais je ne peux être évitée
Car quoi qu’il advienne
Je vous recueille
Dans mon linceul

HRP/ Enigme située entre facile et difficulté moyenne. A noter que le fait de la lire indique que la réponse est du genre féminin. J'ai hésité à l'écrire sciemment avec des fautes

La mylaste se concentrait sur les énigmes, dans son enfance, lors de sa formation, on avait très souvent fait travailler son esprit et son corps en même temps, dans la culture mylaste un guerrier qui n'es pas capable de réfléchir n'est pas un bon guerrier.

-Je suis liée à la vie
Je suis naturelle
Beaucoup me craigne
Mais je ne peux être évitée
Car quoi qu’il advienne
Je vous recueille
Dans mon linceul

La jeune femme continuait à esquivait les coups se servant de ses dagues, puis elle énonça :

-Je suis la mort.

De nouveaux applaudissements se firent entendre.
-Réponse correcte. Encore deux énigmes.

Le gong retentit et la voix s’éleva une fois de plus.
-Je m’allonge aux pieds des montagnes
Quand mon géniteur céleste illumine leur dos.
La nuit est ma mère mais je ne crains pas le jour.
Je tiens souvent compagnie aux prisonniers dans leur geôle.
Mon ennemi, le feu me fait reculer quand il est allumé dans l’obscurité.
Que suis-je ?

Les gardes qui attaquaient Typhen doublèrent le rythme. Les fréquences d’attaque étaient plus rapides, plus fortes et parfois plus difficiles à éviter. La mylaste ne put échapper aux bleues que grâce à ses réflexes et une dose de chance.
Mais quoiqu’il arrivait, seule l’énigme importait…

Le rythme des attaques augmentait de manière alarmante, toutefois la mylaste savait qu'elle ne devait pas se concentrer sur les attaques, aussi bien qu'elle n'espérait pas y avoir recours laissa t elle une partie des tatouages qu'elle avait jusque la brimé faire leur office, instantanément les une partie des runes recouvrant son corps s'illumina, et les bleus présents sur son corps commencèrent à disparaitre. A chaque nouveau coup le bleu était résorbé, mais la luminosité des runes faiblissait.

-L'ombre !

-Ma foi c’est parfait. Peut-être qu’elles étaient top simples ces énigmes, répondit Emaryä d’un sourire. En avant pour la dernière…

Toute la tension contenue dans la salle continua à monter. C’était la dernière phase. La dame prit la parole.

-J’ai donné naissante à la beauté sylvestre du Monde
Je ne suis ni Dieu ni Esprit
Certains me vénèrent d’autres me considèrent comme la source de toute vie
Une seule race m’aime, les autres m’ignorent ou rendent abjectes mes œuvres.
Les quatre éléments fondateurs trouvent leur foyer en mon sein.
Qui suis-je ?

La mylaste continuait a se battre les armes tournoyaient autour d'elle, et ses lames changeaient de formes a une vitesse incroyable, passant de l'épée bâtarde au bouclier pour reprendre la forme d'un cimeterre et faire glisser une lame. Un spectateur ordinaire aurait eu du mal à suivre mais la vieille dame et le singe regardait avec un regard intrigué semblant se demandait jusqu'à quelle vitesse la mylaste pouvait aller.

Puis la mylaste affirma,
-Celle-ci me laisse sceptique j'ai envie de dire la nature, mais si tel est le cas il n'y a pas que les elfes qui la vénère...

-Si vous avancez Nature, je suppose que vous voulez dire Mère Nature ou l’esprit qu’on appelle « Gaïa ». Pourtant un vers réfute ce terme. Par conséquent il ne reste qu’une réponse possible.
Je vous donne un indice :
Vous êtes sur la bonne piste mais soyez moins spiritualiste.

La danse continua plus violente, n’étant par instant que mirages et jeux de lames. L’échec de Typhen amena deux gardes supplémentaires, augmentant à douze les adversaires. Une formalité pour la mylaste…

-Par vénérer la nature, comprenez "amoureux" d'elle... Peut-être que ceci vous épargnera des problèmes de compréhension.

Emaryä reprit une mûre et observa les jeux d'épées.

L'intégration des deux gardes supplémentaires perturba un peu la mylaste, elle prit un coup derrière la tête qui la surprit, instantanément les tatouages recouvrant son corps réagirent envoyant une violente décharge à la source de l'attaque, dans le même temps la jeune femme, fit une roulade se réceptionna en douceur et reprit le combat. On lui avait dit ni un dieu ni spirituel, et pourtant elle avait répondu gaya, elle avait sous estimé les énigmes de son adversaire...

-Le règne végétal !!

-Ce n’est pas non plus cela. La réponse est plus simple, moins élaborée. Il vous reste une seule chance de trouver le bon mot. Après, nous mettrons un terme à cet entraînement pour donner sur le second… répondit Emaryä, songeuse

Le second échec fit entrer deux gardes supplémentaires…

Typhen continuait à combattre, le risque de perdre faisait qu'elle n'osait proposer sa réponse, le nombre d'ennemis augmentait, mais la partie physique de son corps semblait doué d'une vie propre, et lui permettait de réfléchir, le doute s'emparait d'elle et l'empêchait de se prononcer.

Les ennemis augmentait par deux comme il avait été convenu à son entrée, puis le nombre d'adversaire devint trop important, les dagues ne suffisaient plus, alors sans même y prêter attention celles ci commencèrent à changer de forme, passant de l'épée bâtarde, au cimeterre, au bouclier à une vitesse ahurissante. Les changes lames de Typhen étaient une véritable extension de son corps. Le spectacle ressemblait à un ballet.

Mais les gardes étaient sans cesse plus nombreux, et la mylaste finit par être submergée, les gardes profitèrent de la faiblesse, et la harcelèrent sans relâche, en s'effondrant la mylaste cria

-La Terre!

L'urgence de la situation l'avait forcé à prendre une décision, les gardes s'étaient écartés, la sentence de la vieille dame ne tarderait pas...

Emaryä applaudit à tout rompre

-C'est bien. Bonne réponse. Montez mangez un morceau.


L'Elfe en tailleur buvait son habituel thé glacé avec quelques mûres. Des assiettes étaient posées et différentes boissons trônaient à côté.

-Prenez ce qui vous fait envie indiqua Emaryä en montrant les festin.

Thot vint prendre une pêche et alla la manger sur l'épaule de Typhen.

-Alors dites- moi Typhen, vous vous sentez prête pour ce tournoi?

Typhen apprécia quelques fruits, puis se servit elle aussi un thé, tout en répondant à son hôte :

-J'aurais besoin de repos afin de pouvoir recharger mes tatouages, car les tatouages intelligents comme certains les appelle, ceux qui réagissent à certaines conditions comme ca a été le cas pour votre garde, ont une réserve de magie propre que nous devons leur fournir, alors que mes change lames eux puise directement dans mes propres réserves.

De manière instinctive la milicienne s'était mise à caresser le petit singe.

-Mais sinon vous pourriez m'en dire plus sur les méthodes de combat de ces amazones?

D'autant plus qu'elles seront des combattantes acharnées. Mais il ny en aura qu'une qui participera,renchérit Emaryä

La Dame caressa de nouveau son faucon et but une gorgée de sa tasse.

-En même temps, chez elles il n'y a pas de concept d'"honneur" et de "rejet de la mansuétude". Donc mon conseil est le suivant. Combattez farouchement et désarmez la championne Nymphe si vous parvenez jusqu'à elle. Une fois à terre , épargnez-la. Il y a même une chance que ce genre d'acte vous permette d'accéder à elle plus vite que prévu...

Après le repas du midi pris tardivement, Typhen put monter se détendre dans ses appartements et se reposer. Thot toujours sur son épaule, la mylaste comprit que le singe lui servirait de guide. Arrivé dans la chambre, la créature prépara un nouveau bain aux senteurs délicates rappelant l’Orient et ses mystères. Contre toute attente il s’y glissa aussi avec un petit « iikk » de soulagement alors que ce petit feignant s’était contenté de manger du citron confit lors de l’entrainement de Typhen.

Le lendemain, la jeune femme fut réveillée et partit rejoindre Emaryä dans le salon. L’elfe était en tenue d’aventurière de cuir avec son épée sanglée dans le dos. Ses longs cheveux noués en queue de cheval ainsi qu’un sourire amusé sur le visage, elle salua son invitée.

-Ah Dame Typhen, je suis heureuse de vous revoir. Le Tournoi commence dans une heure. Il nous faut y aller.

La petite troupe partit donc en direction du Colisée d’où les clameurs du public s’élevaient déjà. Le Soleil ne tapait pas trop fort, chose rare en cette saison. Le vent soufflait faiblement caressant les cheveux des personnes présentes. Il y a avait foule pour le plus grand évènement de la région. De nombreux guerriers, mages et autres participants montraient ouvertement leurs armes jouant parfois l’intimidation avant l’affrontement dans l’arène.

Emaryä avec une attitude un peu excentrique les ignora et attira Typhen à l’intérieur du Colisée. Elles arrivèrent au niveau de ce qui semblait être le Comptoir d’inscription. De multiples personnes s’y trouvaient. Des gnomes marchands de Baq i Kawten aux guerriers de Kimaleyn en passant par quelques Rainïens de Grounge, on trouvait de tout dans cet amas hétéroclite.

Finalement, la grosse femme qui tenait les inscriptions posa ses yeux sur Typhen et lui dit en maugréant tout en tirant une bouffée de sa pipe :
-Nom… Contrée d’appartenance…armes utilisées… dépêche-toi ma fille, je n’ai pas que ça à faire…

Emaryä fit un grand sourire excentrique à moitié moqueur à la grosse et lui prit le parchemin et la plume pour les donner à Typhen.